Chers compatriotes,
Votre bronzage commence à ternir... On ressort les pulls, les enfants ont repris l'école. C'est la rentrée sur tous les fronts. Y compris celui des élections ! Première grande étape d'une année 2011-2012 qui s'annonce chargée en rendez-vous politiques, les élections sénatoriales auront lieu ce dimanche. Les sénateurs étant élus au suffrage universel indirect, par un collège de 150000 grands électeurs, vous n'avez pas à vous rendre aux urnes. Mais cela ne veut pas dire que vous n'êtes pas concernés. En France, les membres du Sénat ont un rôle important: celui de voter les lois, essentiellement au même titre que les députés de l'Assemblée Nationale. Les sénateurs ont également pour mission de contrôler le Gouvernement par le biais d'investigations et de débats.
Le Sénat compte actuellement 343 sénateurs. En ce qui nous concerne plus particulièrement, 12 d'entre eux sont chargés de représenter les Français de l'étranger, soit autant que les Sénateurs chargés de représenter les Parisiens. Ce sont vos sénateurs ! Ils sont élus par les 155 conseillers élus à l'Assemblée des Français de l'étranger (AFE), dont moi-même, votre élu pour la Côte Est des Etats-Unis. C'est pourquoi, à l'heure où vous recevrez ce billet, je serai en route pour Paris afin de remplir mon devoir électoral.
Au total, 170 sièges sénatoriaux vont être remis en jeu dimanche. Mes collègues de l'AFE et moi, nous nous chargerons de réattribuer 6 des 12 sièges échus aux Sénateurs des Français de l'Etranger.
Les six sénateurs sortants sont les suivants :
- Jean-Pierre Cantegrit (UMP), élu depuis 1977, réélu pour la dernière fois en 2001,
- Monique Cerisier-Ben Guiga (PS), élue en 1992 et réélue en 2001,
- Louis Duvernois (UMP), élu en 2001,
- Michel Guerry (UMP), élu en 2001,
- Joëlle Garriaud-Maylam (UMP), élue en 2004,
- Christiane Kammermann (UMP), élue en 2004.
De ceux-ci, Monique Cerisier-Ben Guiga et Michel Guerry ne se représenteront pas.
Huit listes au total disputeront les 6 sièges.
La majorité, dont je fais partie, présente une liste d'union où figurent (dans cet ordre) quatre des sortants : Louis Duvernois, Christiane Kammermann, Jean-Pierre Cantegrit et Joëlle Garriaud-Maylam.
Le PS de son côté aligne Hélène Conway, Jean-Yves Leconte et Kalliopi Ango Ella (EELV).
Les six autres listes sont de tendance divers gauche ou divers droite.
Selon toute vraisemblance, l'UMP devrait remporter 4 sièges sur 6, les 2 autres allant au PS. Si ces pronostics s'avèrent exacts, la gauche progressera d'un siège, 4 au lieu de 3 – un résultat en ligne avec la tendance au niveau national.
En effet, forte des ses bons score aux dernières régionales, cantonales et municipales, la gauche devrait, en toute logique, gagner de nombreux sièges. Mais la droite est favorisée par la surreprésentation de petites communes rurales, traditionnellement conservatrices, au sein du collège des grands électeurs. Aussi, "la présidence devrait être conservée par la droite et le centre", a estimé mardi le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), à cinq jours des élections sénatoriales. Jean-Pierre Bel (PS), président du groupe socialiste au Sénat, confirme de son côté que l'alternance au Sénat risque de ne "pas se produire" dans la Haute Assemblée, car le combat est "inégal", malgré les victoires remportées par la gauche aux élections locales. Il rêve quand même. Si le Sénat passe à gauche, chose qui ne s'est jamais produite depuis la fondation de la Ve République, "ce sera un événement considérable, un bouleversement institutionnel". De taille à influencer, peut-être, le vote des Français aux présidentielles et aux législatives...
En tant que centriste de droite, ce n'est pas ce que je souhaite, bien évidemment…
Les résultats tomberont dès dimanche soir. Vous pouvez compter sur moi pour vous les communiquer.
Quels qu'ils soient, je continuerai à représenter vos intérêts avec passion.
Stay tuned!
A très bientôt,
Richard Ortoli,
conseiller élu à l'Assemblée des Français de l'étranger