RESTONS RASSEMBLÉS, NE CÉDONS PAS À LA PEUR

Chers compatriotes,

En ce jour de deuil national pour la France, et au surlendemain de l'attentat de Nice qui a fait plus de 80 morts et 200 blesses, je tenais à exprimer ma plus profonde solidarité avec les hommes, les femmes et les enfants que cette terrible actualité a touchés.

Je pense bien sûr aux victimes directes et indirectes de cette tragédie, mais aussi à tous ceux qui y ont assisté, en spectateurs impuissants des ravages de la haine et de la violence. Français de France, des Etats-Unis ou d'ailleurs. Amis de la France. Peuples épris de liberté, défenseurs des valeurs démocratiques, de l'égalité homme-femme, de la solidarité, du droit à rire, chanter, s'amuser… Nous étions tous, à notre manière visés.

Si vous êtes tristes et inquiets, il n'y a rien de plus naturel. Je le suis aussi. Depuis quelques temps, la cadence des attentats islamistes s'est considérablement accélérée. La paix, que nous tenions quasiment pour acquise dans nos pays développés, semble plus fragile que jamais. Les terroristes qui nous ont déclaré la guerre redoublent d'imagination pour aller toujours un peu plus loin dans leur entreprise de destruction. Il y a un an et demi, en France, ils s'attaquaient aux journalistes de Charlie Hebdo et à la communauté juive en choisissant de frapper le supermarché HyperCacher. Ensuite, au public du stade de France et aux jeunes Parisiens réunis aux terrasses de café ou dans une salle de concert pour écouter un groupe de rock américain. Il y a trois jours, ils ont visés les familles. Pires, les enfants. Des bouts de choux qui étaient venus, avec leurs parents, passer une nuit sous les étoiles et regarder un feu d'artifice en s'écriant : « Oh ! La belle bleue ! ». On leur a volé leur joie, leur innocence, parfois leur vie.

Mon cœur se serre à cette pensée, mais j'espère que nous réussirons, ensemble, à surmonter notre peine et à sortir de ces épreuves plus forts. Restons rassemblés. Ne cédons pas à la peur, ni aux raccourcis dangereux dont les populistes comme Donald Trump, Marine Le Pen ou encore les partisans du Brexit ont fait leur fonds de commerce. Faisons bloc contre l'horreur. N'abandonnons pas nos rêves de liberté, d'égalité et de fraternité. Continuons à y croire, ne serait-ce que par respect pour ces gens qui sont morts en célébrant, sur la Promenade des Anglais, les valeurs de la France.

Malgré ces heures sombres, je vous souhaite un bel été rempli de soleil et de joie, et je me tiens à votre disposition si besoin.

Avec mes meilleures salutations,

Bien à vous,

Richard Ortoli,
conseiller consulaire pour la circonscription de New York et conseiller à l'Assemblée des Français de l'étranger pour les Etats-Unis

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